Nés entre 1997 et 2010, le nombre de travailleurs issus de la génération Z va tripler d’ici 2030, pour représenter 30% de la masse salariale. Fidéliser la génération Z va donc devenir un enjeu crucial pour les entreprises. Le changement a déjà commencé car les générations Y et Z dépassent le nombre de travailleurs issus de la génération X et les Baby Boomers.
Et les enjeux sont de taille. Les données de LinkedIn montrent que les professionnels de la génération Z changent d’emploi à un taux 40% plus élevé que l’année dernière, soit deux fois plus que les millenials.
Pour les fidéliser, il faut donc offrir autre chose qu’un salaire raisonnable. Maintenant plus que jamais, les entreprises doivent proposer aux éléments de la génération Z des avantages qui leur parlent : des valeurs incarnées, de la flexibilité niveau horaires, des opportunités et de la transparence.
80% des travailleurs de la génération Z prend en considération son alignement avec les valeurs de l’entreprise à laquelle elle postule, selon l’index LinkedIn Workforce Confidence. Ainsi, tenir des discours autour de valeurs n’est plus suffisant pour plaire à la jeune génération. Il faut que les mots mis en avant par l’employeur soient incarnés pleinement. Les équipes RH et les managers doivent donc apporter des preuves qui démontrent comment les valeurs sont vécues au jour le jour.
Dans l’étude Education Future Report, on peut lire que la deuxième plus grande peur (61%) de la génération Z est de “rester coincé dans un job qui n’apporte pas de sentiment d’accomplissement”. Cette peur s’installe juste après la crainte de manquer d’argent pour vivre confortablement (65%), et juste avant la peur de ne pas réaliser son plein potentiel (54%). Cela fait une génération qui n’hésite pas à changer d’emploi en cas d’insatisfaction. On pourrait même la qualifier “d’agitée” quand on voit que 25% des sondés disent espérer “changer d’employeur dans les six prochains mois” selon l’Index LinkedIn Workforce Confidence. Pour la fidéliser, mieux vaut lui fournir davantage qu’une rémunération et que la sécurité d’emploi. Des idées qui lui plaisent sont la collaboration, des événements team-building, de la formation en continu et des stages de développement personnel.
Leur faire comprendre que leur travail a un impact est la clé de la rétention. Plus un jeune de la génération Z est conscient de son impact et y voit du sens, plus celui-ci sera satisfait. Il est donc conseillé de fournir aux jeunes troupes des éléments qui peuvent les aider à construire leur carrière tout en les aidant à rester aligné avec leur identité propre.
De l’authenticité dans les rapports permet de fidéliser la génération Z. Communiquer, parler, discuter avec les jeunes de la génération Z est essentiel selon McKinsey car ils sont convaincus “que le dialogue peut résoudre les conflits et améliorer le monde”. Quand le surnom de la génération Y était la “Me Generation” (la “Génération Moi, Je”), celui de la génération Z est “True Gen” (“la Génération Vérité”). L’étude du cabinet de conseil révèle en effet que le comportement de la génération Z est axé “sur la recherche de la vérité”. Oubliez donc les étiquettes et privilégiez l’expression de leur individualité, par exemple lors de moments dédiés aux échanges. Cela vous permettra d’entrer en résonance avec les jeunes travailleurs qui n’hésitent pas à s’engager pour des causes qui leur tiennent à cœur.
C'est aussi une génération davantage sensibilisée à la santé mentale et au bien-être en général. Si votre entreprise propose des aides en ce sens, vous êtes gagnant. De même, engager avec eux des discussions à propos de leur état mental ou des activités qu'ils pratiquent en dehors du travail peut créer chez eux le sentiment qu’ils appartiennent à une communauté et qu’ils sont reconnus. Les féliciter et considérer leurs efforts est aussi une clé pour améliorer la rétention de la génération Z.
N’hésitez pas à les encourager à penser par eux-mêmes et à donner leur avis sur des questions qui leur sont chères comme le sens, l’organisation et la qualité des relations au travail. N’oubliez pas que, selon McCrindle, jusqu’à 62% des travailleurs de la génération Z considèrent la qualité du relationnel comme l’une des principales causes “qui les inciterait à garder ou quitter leur emploi”.
Enfin, vous gagnez des points si votre entreprise promeût des horaires flexibles ou le télétravail. Selon un sondage Linkedin de janvier 2022, 72% de la génération Z considère quitter un emploi qui ne propose ce genre d’avantages.
Il ne faut pas se leurrer : la rétention des employés de la génération Z sera toujours plus faible que celle des baby boomers ou des générations X et Y. La raison est simple : depuis toujours, ils sont habitués à évoluer dans un monde qui change rapidement et ils ont eu davantage de choix dans leurs études que leurs aînés. Mais il existe des moyens pour éviter un trop grand turnover : les jeunes travailleurs sont majoritairement enclins à choisir un emploi qui ouvre des portes et de nouvelles possibilités. 3 travailleurs sur 5 de la génération Z estiment que les possibilités d’évolution sont cruciales dans le choix d’un emploi. D’après le dernier sondage Linkedin Workplace Confidence, 40% d’entre eux sont “prêts à accepter une réduction de 5% de leur salaire en contrepartie d’opportunités de carrière”.
Mettre en avant des possibilités d’évolution de carrière et des opportunités d’apprentissage est crucial pour satisfaire la génération Z. Il faut bien comprendre qu’ils évitent à tout prix d’entrer dans une voie sans issue qui ne leur offrirait aucune nouveauté au cours des trente ou quarante prochaines années. La génération Z est demandeuse de changement et d’évolution. C’est aux entreprises de leur fournir les clés qu’ils recherchent pour évoluer dans leurs carrières. La formation en continue devient donc un moyen de fidéliser les nouveaux travailleurs. Les chiffres vont dans ce sens : 52% des travailleurs de la génération Z voient la formation continue comme essentielle pour l’évolution de leurs carrières. Il est bon de noter que les modes d’apprentissages ont changé. Miser sur le mentorat ou des cours dispensés en ligne sont des clés pour satisfaire ces jeunes travailleurs : 86% d’entre eux ont déjà suivi un enseignement virtuel. Aussi, les jeunes de la génération Z sont davantage kinesthésiques et visuels dans leur façon d’apprendre. De même, les jeux interactifs et le travail en équipe sont autant de moyens pour les aider à apprendre de nouveaux concepts et de nouvelles compétences.
En conclusion, la génération Z apporte du neuf dans le monde du travail. Plus exigeant que leurs aînés au sujet des valeurs de l’entreprise, ils cherchent toujours à progresser pour être plus performant au travail. Cela fait d’eux des professionnels exigeants qui demandent à ce que les entreprises fassent un effort de communication et de transparence. Le dialogue apparaît comme primordial pour améliorer le taux de rétention des jeunes travailleurs à plus grande échelle.
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